Remarque : Candy et tous les personnages appartiennent à Kyoko Mizuki, les images à Yumiko Iragashi et l’animé à Toei Animation.
Note : Grâce à mon amie, Antlay, pour traduire de l’anglais vers le français! ❤❤❤
-Ms Puddle
Chapitre 4 : Promesses
Pourquoi fait-il si sombre ici ? Ne sommes nous pas censés être sur la colline de Pony ? Pourquoi Albert porte-t-il un costume sombre maintenant ?
Totalement désorientée, je n’avais aucune idée de ce qui se passait. Lorsque je regardais autour de moi, je réalisais que je portais ma chemise de nuit, assise sur un fauteuil à bascule, tandis qu’Albert se tenait à genoux devant moi. Il était dans sa tenue de travail, sa cravate desserrée et le col de chemise déboutonné. Bien qu’il semblait un peu fatigué, il était encore plus beau que jamais.
Prenant mon visage entre ses mains, il dit, “Laisse-moi te regarder, Candy. Je suis parti depuis un peu plus de six semaines et il ne s’est pas passé un jour sans que tu me manques.”
Ses paroles me réveillaient finalement de mon état second. Immédiatement, je jettais mes bras autour de son cou en lui donnant un rapide baiser sur sa joue, hurlant de joie, “Albert, tu es à la maison !”
Il rit joyeusement, et enroulait ses bras forts autour de mon dos en réponse. A ce moment là, je ne pouvais pas m’empêcher de me demander si je n’étais pas encore en train de rêver, alors je me dégageais de son éreinte afin de palper son visage, juste pour m’assurer qu’il était bien réel et concret.
“Cela semble trop beau pour être vrai,” j’exprimais mes doutes intérieurs à voix haute. “S’il te plaît dis-moi que ce n’est pas un rêve, Albert.”
Avec un sourire amusé sur son visage, il caressa doucement mon nez. “Je t’assure que je suis à la maison avec toi, Candy et je ne vais nulle part ce soir.”
“En passant quelle heure est-il ?” je lui demandais doucement.
“Il est une demi-heure avant minuit, donc j’ai finalement réussi !” il répondit radieux.
“Mais je pensais que tu avais dit que tu ne serais pas en mesure de revenir aujourd’hui? ” Je lui demandais avec une pointe de perplexité dans ma voix.
Il soupira tout en caressant affectueusement mon visage. “Je ne voulais pas te donner de faux espoirs à moins d’en être certain. Quoi qu’il en soit, George et moi avons travaillé très dur et on a réussi à terminer le travail dans les temps, alors je suis allé directement à la gare pour me dépêcher de rentrer. En fait George est encore à New-York à l’heure actuelle et il ne sera pas de retour à Chicago avant demain en fin d’après-midi.”
“Oh, tu dois être épuisé maintenant,” murmurais-je. Puis je réalisais qu’il était encore à genoux, alors je suggérais rapidement, “Asseyons-nous ensemble sur ce fauteuil.”
Albert acceptait et me lâcha tout en se relevant doucement. Quand il me donna sa main pour m’aider à me relever, on entendit un bruit sourd sur le sol. Il se pencha pour ramasser le livre et dit, “Candy, tu viens de laisser tomber ton journal.”
“Merci !” Je le lui prenais et je le déposais sur une table en bois à proximité.
Alors qu’il s’installait dans le fauteuil à bascule, rapidement je m’asseyais de côté sur ses genoux, mes deux jambes sur son côté gauche et mon dos contre son bras droit, suspendant mes bras autour de son cou. Il plaça son bras droit autour de ma taille et me regarda tendrement avec ses yeux bleu ciel, les doigts de sa main gauche effleurant mon menton.
L’instant d’après, il se penchait et effleurait brièvement ses lèvres sur les miennes. “Joyeux anniversaire à ma chère épouse,” me souffla-t-il à l’oreille, ce qui me chatouillait et me faisait pouffer de rire et rapidement il ajoutait, “Je suis désolé de t’avoir réveillé tout à l’heure, mais je voulais vraiment que tu saches que j’étais revenu juste à temps.”
“Bien sûr que tu devais me réveiller !” Je lui répondais sincèrement traînant mes doigts contre sa mâchoire. “Joyeux anniversaire à toi aussi mon prince ! Je n’arrive pas à croire que notre première année soit passée si vite.” Cela dit, je lui donnais un rapide baiser sur ses lèvres en retour.
Albert acquiesça. Son visage souriant rayonnait de fierté et de bonheur, enroulant ses longs doigts affectueusement dans mes boucles. Il se sentait mal à l’aise que je l’appelle ‘mon prince’ mais au final il avait accepté. Parfois même il me taquinait aussi en m’appelant sa princesse. Après tout, c’était juste entre nous et un précieux souvenir de notre première rencontre sur la colline.
Puis je l’entendais dire, “Quand je me suis précipité dans notre chambre, il y avait des bougies et des cadeaux partout, mais tu étais introuvable, alors j’ai vérifié cette pièce en premier. Sais-tu que tu pleurais et riais à l’instant dans ton rêve ? Je t’ai entendu appeler mon nom à plusieurs reprises et inutile de dire, que tu as dit mon prince plus d’une fois. Alors de quoi rêvais-tu ?”
Je lui lançais un regard timide et je lui répondais d’un sourire chaste, “C’était l’un des moments les plus enthousiaste de ma vie. Veux-tu deviner ?”
“Bien sûr.” Puis scrutant mon visage, il réfléchissa pendant un moment avant de proposer, “As-tu rêvé de la façon dont notre relation a évoluée ?”
“Que veux-tu dire ?” demandais-je vraiment confuse.
“Rappele-toi le jour où nous avons fait un tour à Lakewood pendant quelques heures, à rire et à parler ?” expliquait-il avec une expression douce.
“Oh…tu veux dire notre premier baiser ?” Je demandais alors que je me sentais rougir.
Il confirma, d’un visage triste cependant, “Oui…ensuite tu voulais revoir cette forêt et tu a commencé à pleurer et à te culpabiliser d’être responsable de l’accident d’Anthony. Alors je t’ai pris dans mes bras et j’ai dit que j’étais celui qui avait ordonné la chasse au renard.”
Sa voix était encore empreinte de douleur, donc je continuais pour lui d’un ton triste. “C’est vrai j’ai pleuré si fort sur ta poitrine après avoir su que nous partagions la même angoisse et mes larmes ont fait un gachis sur ta belle chemise.”
Il fit un signe de tête calmement et je commençais à me remémorer cette après-midi particulière lorsque j’avais bruyamment pleuré dans ses bras réconfortants près de cette forêt où avait eu lieu l’accident mortel. Après un certain temps lorsque mes pleurs avaient cesser, j’avais levé ma tête pour lui faire face. Au moment où ses yeux humides rencontrèrent les miens, j’avais senti comme si le temps s’était arrêté. Avec son regard captivant rivé sur le mien, son bras gauche me tenant serrée, sa main droite avait commencé doucement à essuyer les larmes de mon visage, provoquant l’emballement de mon pouls et me faisant tourner la tête. Peu de temps après, il avait soulevé doucement mon menton avant de se pencher et de presser ses lèvres chaudes contre les miennes, ce qui m’avait coupé le souffle et j’avais la sensation de flotter sur un nuage. C’était le premier baiser que nous avions partagé, il était si tendre et inoubliable.
A ce moment là, Albert tendit la main pour caresser ma joue et son regard tendre dans ses yeux évoquait qu’il se rappelait du même incident. Je parlais d’un ton reconnaissant, croisant son regard intense, “En effet aucun mot pourrait décrire mon exaltation à l’époque quand finalement mon prince réalisa mon souhait en passant beaucoup de temps avec moi malgré son emploi du temps chargé. Cette nuit là, j’ai senti comme si quelque chose en moi avait été ranimé et je n’ai pas pu dormir”.
Sans rien dire, il diminua la distance entre nos visages, ses yeux fixant les miens et ses doigts caressant ma joue. Puis il posa ses doigts sous mon menton et souleva mon visage, son souffle chaud chatouillant mes lèvres. Quand je regardais ses yeux bleus étincelants, je pouvais à peine croire que mon coeur battait comme si je n’avais jamais été embrassée avant, ce qui était probablement dû à la longue période pendant laquelle nous avions été séparé. A ce moment magique, sa voix profonde dissipait le silence entre nous, “Mon esprit non plus ne m’a pas laissé dormir cette nuit là…je garde un merveilleux souvenir de ce jour là, en particulier le baiser.”
Juste après avoir dit cela, il déposa un doux et prolongé baiser sur mes lèvres, lequel n’avait rien avoir avec la passion mais tout à voir avec l’amour et la dévotion. Il était tout aussi extraordinaire et agréable que la première fois où nous nous sommes embrassés.
Lorsque à contrecoeur nous nous sommes séparés quelques temps plus tard, j’affirmais malicieusement en caressant avec mes doigts la peau ferme de son menton, “Mais tu as tort, Petit Bert. Fais une autre proposition, veux-tu ?”
Poussant un petit soupir, il semblait un peu découragé. Après quelques réflexions, il étouffa un bâillement et essaya à nouveau, “Etait-ce l’époque où je t’ai montré la preuve que j’avais enfin annulé l’adoption ?”
“Veux-tu dire le jour où je t’ai rendu mon ancien journal avant que tu m’emmenes à nouveau à Lakewood une belle journée de printemps ?”
“Oui…comme je te l’ai mentionné avant je gardais toujours tes lettres à l’esprit et elle égayaient mes ennuyeuses journées. Tu ne peux pas t’imaginer à quel point j’étais désireux de recevoir une réponse de ta part à l’époque. Mais après avoir reçu en particulier cette lettre dans laquelle tu décrivais nos moments passés à Lakewood, j’ai continué à la lire encore et encore durant mon voyage d’affaires. Finalement je me suis decidé à t’emmener une fois de plus à Lakewood dès que je serais libre à nouveau avec l’intention de demander ta main en mariage. T’ai-je dit ce qu’il y avait de si spécial dans cette lettre, Candy ?”
“Non”, dis-je à la hâte. “Tu m’as seulement dit que c’était cette lettre qui t’avais propulsé, mais tu ne m’en a pas donné les détails,” répondis-je, alors que je passais mes mains avec adoration à travers ses mèches souples. Il prit une de mes mains dans ses cheveux, celle avec la bague de fiançailles en diamant. Il embrassa mes doigts et fit une requête, “C’est à ton tour de deviner, ma princesse.”
Puis il écartait mes doigts avec les siens pour joindre nos mains ensemble. Je lui souriais et je me grattais la tête avec ma main libre pendant que j’essayais de me rappeler le contenu de cette lettre. Un instant plus tard, je demandais prudemment, “Etait-ce parce que je t’ai demandé de garder pour moi mon ancien journal ?”
Il secoua la tête, en souriant, “C’était l’un des facteurs bien sûr.”
Il fit une pause ici, enroulant doucement ses doigts autour de mon oreille pour enlever quelques mèches de mon visage. Puis il continua, “Mais surtout j’étais incroyablement touché par tes mots à propos d’être reconnaissante à tes parents de t’avoir abandonnée à la Maison de Pony afin que nous puissions nous rencontrer.”
“C’est vrai ! J’ai dit ça !” J’élevais la voix et je giflais une main sur mon front. Puis du fond de mon coeur je disais ce qui suit, “Je ressens encore la même chose maintenant, Albert. Je suis tellement comblée de t’avoir rencontré dans ma vie.”
Après cela, je lui donnais un baiser sur sa tempe et je murmurais à son oreille, “Cela aurait été si affreusement différent sans toi.”
Apparemment ému, il se pencha pour me donner un doux baiser sur le coin de ma bouche et murmura, “Tu es une bénédiction pour moi, Candy.”
Puis il m’enveloppa dans ses bras pendant que je penchais volontiers ma tête sur son épaule, enroulant mes bras autour de lui. Respirant son parfum qui m’avait tant manqué, je repensais à ce moment émouvant où il m’avait demandé en mariage près Mountain Lodge. En nous promenant dans le bateau en forme de cygne d’Alistair, il avait avoué, “Candy, depuis longtemps je désirais que tu saches ceci. Ton visage souriant est la première chose qui m’est venu à l’esprit quand j’ai retrouvé ma mémoire et j’ai compris alors que j’étais amoureux de toi sans le savoir.”
Sa confession m’avait bouleversée, tout en reconnaissant que c’était cela que je voulais savoir. J’avais raison alors. Il était amoureux de moi, alors il avait décidé de me cacher qu’il avait retrouvé sa mémoire pour rester avec moi un peu plus longtemps.
Peu de temps après, nous avions atteint le rivage près de la cascade. Après m’avoir aidé à descendre du bateau, sans lâcher mes mains, il s’était baissé sur un genoux et avait dit, “Candy, j’aime l’étincelle de tes magnifiques yeux et ton sourire était ce que je me languissais de voir quand je rentrais à la maison après une longue journée de travail. Veux-tu m’épouser ?” Puis il m’avait présenté une bague étincelante. Pleurant de joie, je n’avais pu que hocher la tête en réponse.
Entre-temps, j’étais de retour dans le présent et je disais à mon cher mari, “Devines quoi ? Je me souviens encore exactement de tes mots quand tu m’as demandée en mariage.”
Il répondit avec une petit gloussement tout en desserant ses bras doucement autour de moi, “Ecoutons ça.”
Alors je me redressais et je lui racontais tous les détails, remémorant les souvenirs heureux de jour là. Après avoir terminé, il se moquait de lui-même, un peu gêné, “Et j’avais bien reparé le bateau pour que cette fois-ci nous ne soyons pas trempés !”
Nous avons éclaté de rire. Deux minutes plus tard, il ricana, “En fait, cela ne m’aurait pas dérangé de passer une autre après-midi avec toi devant la cheminée… tu avais l’air tellement adorable enveloppé dans une couverture.”
“Oh, s’il te plait ne me rappele pas cela encore !” Je me plaignais, en faisant la moue. Je voyais ses lèvres se retrousser dans un sourire amoureux, ces magnifiques yeux bleus regardant droit dans les miens. “En fait, tu sembles aussi belle ce soir dans ta chemise de nuit, Candy. ”
Cela étant dit, nous avions partagé un doux baiser avant de nous dire “Je t’aime”, qui devenait rapidement un long et intense baiser entre nous, entourant ses bras fermement autour de ma taille et enroulant mes bras autour de son cou, en passant mes doigts dans ses cheveux ébouriffés.
Bien que ce baiser passionné m’enflammait, mon coeur n’était malheureusement pas encore prêt. Puis, lorsque ses mains ont commencé à s’égarer avec ferveur sur mon corps, je rompis le baiser, à bout de souffle. Il était pris de court, visiblement confus ; son visage légèrement crispé et son coeur battant irrégulièrement contre ma poitrine, il murmurait essoufflé, “Qu’est-ce que tu as, Candy ?”
Je me sentais mal et marmonais, “Je suis désolée, Albert. C’est juste que… que je ne suis pas-”
“C’est bon…” il m’interrompait, agitant sa main, essoufflé. “Donne-moi juste quelques minutes.” Puis il détourna ses yeux et desserra doucement ses bras de ma poitrine, ce qui montrait qu’il exerçait un effort pour réprimer son désir envers moi pour le moment.
“Albert…” dis-je d’une voix à peine audible, me sentant désolée pour cela. Puis un moment plus tard il dit en se forçant à sourire légèrement, “Je comprends… tu veux d’abord parler de ton rêve. Donc tu me dis que je me suis trompé à nouveau ?”
Juste au moment où je pensais que je devais arrêter de jouer au jeu des devinettes, tout à coup il s’exclamait avec de l’excitation dans ses yeux et sa voix, “Ok ! Je crois que je sais. Rien ne peut te rendre plus enthousiaste que notre nuit de noces, ai-je raison ?”
Remarquant un sourire complice sur son visage, sa question envoyait immédiatement un flot de chaleur jusqu’à mon cou et mon visage. Je faisais semblant d’être en colère et le réprimandais, en lui donnant une petite tape sur la poitrine, “Tu es tout simplement incorrigible, Albert !”
Avec ses yeux bleus pétillants de malice, il rétorquait, faisant semblant d’être confus “Quel est le problème avec ça. Je me souviens encore de tous les détails…”
Je le faisais taire instantanément en plaçant un doigt sur sa bouche. Je rougissais et mon rythme cardiaque s’accélèrait lorsque je me remémorais notre première nuit. “Moi aussi. Comment pourrais-je oublier cette nuit là. Mais la réponse est non.”
Par conséquent, il faisait signe en levant ses mains qu’il abandonnait et implorait avec un sourire irrésistible, ” Je suis désolé, Candy, je renonce. Peux-tu m’epargner et me donner la réponse maintenant ?”
Je hochais la tête avec compréhension alors je rassemblais mes pensées. En me rappelant mon rêve, mon visage avait dû s’assombrir parce que son sourire disparut en quelques secondes et il se redressa. “Je pensais que tu avais dit que ton rêve était un moment heureux ?” dit-il avec une expression inquiète.
Soupirant profondément, je confirmais en hochant la tête. Les sourcils froncés, il attendait patiemment que je prenne la parole. Après un moment de réflexion, je commençais, “C’était le plus long voyage d’affaires depuis notre mariage, alors c’était très difficile pour moi même si tu continuais à m’envoyer des cartes postales de temps en temps. Je suis heureuse que ma forte implication aux Coeurs Purs et à d’autres organismes de bienfaisance m’est tenue occupée.
Je penchais ma tête sur son épaule et je continuais, “Il y a dix jours, j’ai commençé à décompter les jours avec mes doigts jusqu’au jour où je pourrais te revoir à nouveau et j’ai décoré notre chambre avec beaucoup de bougies de différentes tailles et formes pour notre anniversaire. Alors quand tu m’a informé il y a trois jours que tu ne pourrais pas le faire aujourd’hui, j’étais terriblement bouleversée et déçue. Ce soir, comme tu as dû le remarquer plus tôt, les bougies étaient allumées tout autour de la chambre, mais je ne pouvais plus supporter de dormir sans toi à mes côtés…”
Avec une boule dans ma gorge, je me sentais bouleversée et je ne pouvais pas continuer. Albert me prit dans ses bras et demanda d’une voix apaisante, “Donc tu as préféré venir ici pour t’endormir sur une chaise en bois dur ?”
Me sentant un peu gênée, je ripostais, “Mais n’aimes-tu pas aussi passer ton temps libre ici avec moi parfois ? “Tu as meublé cette chambre pour moi avec ta sueur et tes larmes, tu te souviens ?”
“Bien sûr,” disait-il avec nostalgie. “C’était mon cadeau surprise pour ton anniversaire après que tu sois retournée à la Maison de Pony. Depuis le jour où tes fiançailles ont été annulées, j’ai organisé mon emploi du temps et j’ai travaillé très dur pour être sûr qu’il serait prêt avant ton anniversaire. Puis à l’improviste tu m’as informé que tu quittais Chicago pour de bon…” Il fit une pause, secouant la tête tristement et en ricanant amèrement en se rappelant.
“Eh bien…à l’époque je ne savais pas…” je disais avec regret, en me blotissant encore plus. “Quoi qu’il en soit, tu m’as manqué et je me sentais malheureuse ce soir et dans cette pièce je pouvais sentir ton amour et ta présence. Par conséquent, je me suis assise dans ce fauteuil à bascule, celui que tu m’avais fait de tes propres mains et j’ai sorti mon journal pour le lire. Je comptais lire quelque chose d’agréable à propos de nous pour alléger mon humeur, mais je n’ai pas pu m’empêcher de commencer par la première page, là ou j’ai griffonné les détails concernant la période la plus trouble de ma vie. Je suppose que je me suis endormie après avoir commencé à lire…”
Ma voix devenais de moins en moins audible. Il m’embrassa tendrement sur la joue et parla d’un ton songeur après ça, “Candy, crois-moi, j’ai vécu des luttes incessantes pendant des mois et des mois après avoir retrouvé ma mémoire ; ma raison me disait de t’oublier mais mon coeur ne pouvait pas. Cette nuit de neige, je me suis senti déchiré quand je n’ai pas eu d’autre choix que de partir loin de l’endroit que j’avais l’habitude d’appeler la maison, en sachant très bien que mon temps était écoulé et que je ne pourrais plus jamais revenir avec toi. Ma vie n’était plus la même dans les mois qui ont suivis, comme si une partie de moi avait disparu.
Alors Albert savait exactement de quelle période je parlais. Sans rien dire, je m’écartais doucement afin de lui faire face et puis nous nous sommes regardés l’un et l’autre un instant les larmes aux yeux. Depuis la première fois que j’avais rencontré mon Prince sur la Colline de Pony, il a été celui qui m’a consolée pendant les épisodes déchirants de ma vie, y compris le départ d’Annie, la mort d’Anthony, la rupture avec Terry et la mort d’Alistair. Mais le moment le plus difficile pour moi était quand il avait décidé de se cacher et de garder ses distances envers moi, comme si j’avais perdu l’ancre de ma vie.
Je murmurais de façon incohérente comme si je me parlais à moi-même, “Lorsque tu as disparu, je me suis sentie tellement perdue et j’ai passé de nombreuses nuits sans dormir, désirant revoir ton visage…ton colis en provenance de Rockstown m’a redonné espoir…seulement pour me retrouver déçue ensuite.
“Candy, tu sais, ce n’était pas mon intention de te tromper ou de te bouleverser du tout,” répondit-il avec une expression de remords, en prenant mes mains dans les siennes et en les carressant doucement avec ses pouces.
Effectivement, peu de temps après qu’Albert m’ait fait sa confession sur la Colline de Pony, il avait admis qu’il avait organisé la réunion à Rockstown avec l’intention de me ramener à Terry mais l’issue l’avait considérablement stupéfait, se demandant si j’avais développé de forts sentiments à son égard.
Depuis ce jour, l’incident de Rockstown avait été enfoui dans nos mémoires. Après tout, il impliquait mon ancien amour, ce qui avait été à l’époque un sujet très sensible. Même si nous pouvions au fur et à mesure parler de Terry sans nous sentir mal à l’aise après avoir échangé plusieurs longues lettres l’un avec l’autre, nous avions rarement évoqué cet incident à nouveau. Cependant, mon rêve m’avait tellement affectée que je sentais que je devais ouvrir mon coeur à Albert ce soir.
Puis je l’entendais donner de plus amples explications, “Comme je te l’ai dit avant, je pensais sincèrement que mes sentiments pour toi étaient à sens unique et que j’étais juste un grand frère. Donc je t’ai envoyé ce colis par amour croyant que rien ne pouvait te rendre plus heureuse que de te réunir avec-”
Sans le laisser terminer, je disais d’un ton attentionné, “Albert, la vérité était que mon esprit était entièrement occupé par toi et je gardais en mémoire ta promesse à la fin de ta lettre d’adieu que nous allions nous revoir. Par conséquent, je me suis dirigée les yeux fermés dans une ville inconnue dans l’infime espoir de te rencontrer. Grâce à toi, ce voyage m’a ouvert les yeux pour me comprendre. Je dois admettre que j’avais encore un faible pour Terry quand je l’ai vu si déprimé sur cette prétendu scène et qu’à la suite j’ai versé beaucoup de larmes. Pourtant j’étais toute à fait certaine que ma rupture avec lui par le passé avait été la bonne décision et que j’avais depuis tourné la page. Par conséquent, quand j’ai remarqué qu’il pouvait se remettre sur pied, j’étais convaincue qu’il pourrait bientôt surmonter sa dépression et c’est pour cela que je me suis décidée à quitter ce théâtre provisoire. J’étais moi-même surprise par le fait que je pouvais partir sans me sentir du tout coupable ou responsable. Dans mon esprit, je voulais le meilleur pour Terry et je l’ai même exhorté à revenir avec Susanna.”
Albert faisait alors remarquer avec une expression douce sur son visage, “Et c’était exactement ce qui m’a frappé, ce qui m’a fait réaliser que tu t’étais remise de lui, quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas.”
“Oui, j’ai pu enfin clore ce chapitre de ma vie,” je répondis, en hochant lentement la tête et en me souvenant, “En fait, juste après avoir quitté la tente, mon coeur m’a dit lequel je désirai voir, donc je t’ai cherché partout le lendemain matin…mais j’ai fini par me sentir extrêmement déçu après cela.”
Il avala sa salive et s’excusa sincèrement, “Je suis désolé, Candy, s’il te plait comprends que mon intention était de te faire plaisir et d’aider Terry en même temps.”
J’acceptais à nouveau en hochant la tête. “Dans un sens, je pense que d’une certaine manière tu as contribué à l’aider en quelque sorte parce que quelque chose a dû se passer ce jour-là ou un miracle s’est produit. Il mène très bien sa carrière d’acteur et je suis plus que heureuse pour lui.”
“Alors, pourquoi as-tu refusé l’invitation de Melle Baker pour voir jouer Terry dans le rôle d’Hamlet” après ton retour à la Maison de Pony ? Tu sais que je t’ai encouragée à y aller.”
Il demanda d’une voix douce alors qu’il fixait ses yeux d’un bleu profond interrogateurs sur moi. Tout en maintenant son regard, je répondis simplement, “Parce que je me souciais plus de tes sentiments que des miens, Albert.”
“Candy”, il murmura mon nom, en me prenant dans ses bras et en me serrant très fort. Puis je continuais, “Bien sûr, j’ai eu quelques difficultés, surtout parce que je n’avais jamais eu la chance de le voir jouer correctement, ni à Chicago, ni à New-York. Une partie de moi voulait lui parler, mais je me rappelais que j’avais promis à Susanna de ne pas le revoir. Plus important encore, je chérissais notre nouvelle relation, qui était encore fragile à cette époque. Un signe évident c’était qu’aucun de nous ne pouvait mentionner quoi que ce soit à propos de mon ancien journal intime que j’avais écrit à Londres.” Je terminais en serrant mes bras autour de lui.
Profondément ému, Albert s’exprimait reconnaissant la voix tremblante, “Merci de me placer en premier.”
Ensuite il posa sa douce bouche sur la mienne avec tendresse. Son baiser et son contact avaient toujours réussi à soulager ma tristesse. Un moment plus tard, il rompit le baiser pour me rappeler, “Candy ne m’as-tu pas dit que ton rêve était un moment enthousiaste ?”
“Oui et non,” je disais avant de commencer, “Dans mon rêve, je me rappelais la période où je ne connaissais pas tes vrais sentiments à mon égard et comment j’ai lutté pendant tout ce temps jusqu’à ce que tu mettes fin à ma souffrance en te rendant à la colline de Pony pour avouer que tu étais mon premier amour. C’était le moment où tu m’a reveillée et ce qui explique pourquoi je pleurais et riais dans mon rêve.”
“Je vois,” dit-il à voix basse et en gardant le silence pendant quelques secondes. Avec un regard nostalgique sur son visage, il commença, “Tout comme toi, je n’ai jamais oublié notre première rencontre sur cette colline parce que tu avais réussi à me faire rire de bon coeur pour la première fois depuis que Rosemary était décédée. Tu as ri avec moi aussi et voir ton sourire m’a remonté le moral et m’a fait oublier mes problèmes. Par conséquent, j’ai toujours aimé ton visage souriant et je me rappelais notre conversation par coeur. Seulement je n’avais pas prévu que tu te souviendrais de moi.”
“Je te l’ai dit à de nombreuses reprises, Albert. Non seulement je me souvenais de toi, mais j’espérais aussi te revoir à nouveau après ce jour. Ton médaillon était pour moi était la seule preuve que étais réel.”
Il me souria satisfait et continua à se souvenir, “Eh bien, je ne savais pas qu’une petite fille attendait que je réapparaisse et je suis allé à Londres au collège à l’époque. Alors, des années après ce jour sur la colline de Pony, je pouvais à peine en croire mes yeux quand j’ai vu mon médaillon qui pendait autour de ton cou après t’avoir sauvée près de la cascade. Alors quand j’ai appris la façon dont les Leagan te maltraitait, j’ai décidé de te donner une vie meilleure en t’adoptant.”
Puis je montrais à Albert que je portais son médaillon à nouveau parce que je désirais vivement sa présence et son affection pendant son voyage d’affaire. Il avouait, “Tu m’as beaucoup manqué aussi, Candy et je me sentais tout autant seul comme tu l’as décrit. En fait, il m’est impossible d’imaginer ma vie sans toi maintenant.”
A ce moment là, je rassemblais mon courage pour poser la question qui était enfouie dans ma tête, que mon rêve avait fait resurgir. “Albert, je voulais te poser une question depuis si longtemps, mais je ne suis pas sûre que cela soit le bon moment.”
Effleurant ses lèvres contre mon front, il répondit, “Bien sûr. Je t’en prie, je veux l’entendre maintenant.”
Alors avant de demander j’éclaircis ma voix, “Pourquoi ne m’as-tu pas demandé de rester à Chicago quand je t’ai informé de mon projet de retourner à la Maison de Pony ?”
A ce moment là, il répondit en soupirant longuement, “Je pensais que tu ne me le demanderais jamais, Candy.”
Puis il se mit à l’aise dans le fauteuil et commença d’une manière réfléchie, “A l’époque, je savais très bien que nous étions ouverts d’esprit tous les deux, appréciant la liberté et la nature. Je me suis dit alors que je ne pourrais pas poursuivre le rêve de ma vie, je ne devais pas être si égoïste et te faire souffrir avec moi. En bref, ma raison de ne pas te garder à Chicago était, ‘Je t’aime, donc je te laisse partir’.”
Ces mots familiers me frappaient comme une pierre et suscitaient de profonds sentiments dans mon coeur. D’un air pensif, il me demandait, “Te souviens-tu encore ce que je t’ai dit à l’appartement des Magniola quand je t’ai ramenée à la maison après la supposée fête de fiançailles ?”
Je hochais la tête, en disant “Bien sûr. Depuis ce soir là, j’ai passé beaucoup de temps à méditer tes mots jusqu’à ce que je me décide à quitter Chicago.”
Il resta silencieux pendant un moment, à me regarder. Ensuite il expliquait, “Après que George t’ai récupérée à la maison de la forêt la veille de l’engagement forcé, j’ai longuement réfléchi sur nous et notre avenir ce soir là. Je ressentais que tu avais de forts sentiments pour moi sachant malgré tout que j’étais ton tuteur, mais j’ hésitais à te l’avouer parce que j’avais peur que tu ne saches pas à quoi t’attendre une fois que tu serais impliquée avec moi, le patriarche d’une ancienne famille avec ses traditions d’autrefois. Bien que j’aurais aimé t’avoir à mes côtés, je ne voulais pas t’entraîner dans une vie dans laquelle je me sentais étouffé par mes responsabilités et mes charges pour des années, alors-”
D’une voix tremblante je l’aidais à finir, “Alors tu as préféré me libérer.”
Avec un sourire forçé sur son visage, il affirmait, “Exact, c’est ce que je pensais…jusqu’à ce que tu m’aies dit que tu allais retourner à la Maison de Pony. J’ai eu quelques débats dans mon esprit, mais je me disais que je devrais me sentir heureux que tu puisses faire quelque chose qui remplirait ta vie, contrairement à moi, piégé dans une cage appelée ‘travail’.”
Il fit une pause me regardant avec amour avant de poursuivre, “Néanmoins, je peux dire que tu étais bouleversée quand tu as quitté mon bureau ce matin là. Une fois que j’ai entendu la lourde porte se refermer derrière toi, j’ai senti comme si mes rêves s’écroulaient. Mon coeur voulait courir après toi, mais ma raison ne me laissait pas faire. A la place je me tenais distrait devant la fenêtre, regardant fixement le jardin, me disant encore et encore que je ne devais jouer aucun rôle dans ton avenir et que je devrais te laisser trouver ton propre bonheur parce qu’être avec moi ne ferait que t’entraîner vers le bas. Alors que j’admirais véritablement ton indépendance et ta force de faire ce que tu pensais juste, tu es soudainement apparue dans le jardin comme si tu me donnais une dernière chance. Après s’être mutuellement salué et que tu aies disparue de ma vue, j’ai pris conscience que je pouvais te perdre pour toujours. L’instant d’après j’avais les larmes aux yeux…”
Sa voix était à peine plus qu’un murmure maintenant, ses doigts caressant tendrement ma joue alors qu’il me regardait avec une étincelle dans ses yeux. Ses traits devenaient flous par les larmes qui inondaient déjà mes yeux bien que j’essayais de cligner des yeux pour les éviter. Je disais, ma voix tremblante d’émotion, “Je ne savais rien de tout cela…tu ne m’as jamais dit…”
“Je t’aime, Candy. Depuis toujours,” disait Albert, sa voix un peu tremblante. Je répondais en pressant mes lèvres contre les siennes avec affection et je posais ma tête dans le creux de son cou et murmurais, “Je t’aime aussi Albert. A cette époque, je pensais que tu ne ressentais rien pour moi, aussi c’était la raison pour laquelle tu m’avais laissée partir si facilement.”
Il se hâta de dire, me berçant dans ses bras, “Eh bien, tu sais que ce n’était pas du tout le cas. En te voyant disparaître, je sentais les larmes me brûler les yeux. J’étais stupéfait c’est le moindre que l’on puisse dire, me souvenant que la dernière fois que j’ai versé des larmes c’était quand ma soeur bien-aimée est décédée. Alors seulement j’admettais combien tu représentais pour moi. Tu étais la seule personne qui me connaissait vraiment et qui avait partagé avec moi les rires et les peines. Alors je me suis reprimandé sévèrement en te laissant t’éloigner de ma vie alors que tout ce que je faisais était de te voir partir.”
Des larmes s’échappaient silencieusement de mes yeux quand je me souvenais de mon agitation émotionnelle de ce jour là. Albert me serra contre lui quand il sentit mes larmes sur son cou, resserrant son étreinte. Un instant plus tard, il poursuivit, “Cependant, je me suis décidé à prendre le risque de te révéler que j’étais en fait ton premier amour tout au long. J’avais peur que cela puisse briser ton rêve parce que celui que tu avais en mémoire était aussi jeune qu’Anthony, mais je pensais que même si tu me rejetais, au moins je ne le regretterais pas le restant de ma vie.”
Je lâchais son étreinte et je me redressais. Quand je posais mes yeux sur son magnifique regard, je lui disais, “Je suis tellement heureuse que tu l’aies fait. Parfois je me demande ce qui nous serait arrivé si tu avais continué à me le cacher.”
Il me regardait et me dit avec un sourire triste, “Qui sait ? Mais dans un sens, ton départ a déclenché ma décision de te révéler ce secret gardé longtemps, que j’avais remis à plus tard inconsciemment.”
“Tu sais, je ne voulais pas te menacer en quittant Chicago,” murmurai-je.
Il secoua rapidement la tête et affirmait, “Non, non…bien au contraire. En fait c’était pour moi un appel au réveil et je t’en remercie. Je ne me souviens plus maintenant combien de temps je t’ai attendue sur la colline de Pony ce jour-là, reflechissant quelle était la meilleur façon de te révéler mon secret. Lorsque finalement tu es apparue, j’ai vu des larmes couler sur tes joues, alors j’ai rassemblé mon courage pour parler à haute voix. A mon grand soulagement, tu as compris rapidement le sens de mes mots et je sentais comme si un poids venait d’être soulevé de mes épaules quand tu as commencé à courir vers moi avec un sourire extatique sur ton visage, indiquant que tu acceptais qui j’étais.”
Puis rapidement je lui disais, “Albert, sais-tu ce que tes bras tendus signifiaient pour moi ? Avant cela, je pensais que je n’étais pas assez bien pour être cette personne spéciale avec qui tu souhaitais partager ta vie, mais ces bras me disaient que tu prêt à me recevoir dans ta vie et j’étais heureuse au delà des mots.”
Il resta bouche bée devant moi avec les yeux grands ouverts, clairement stupéfait. Je devinais qu’il n’avait jamais pensé à cela de ce point de vue, donc j’ajoutais, “Donc tes lettres suivantes avaient une profonde signification. Tu t’es ouvert et tu as écrit beaucoup de choses à propos de toi, ton enfance douloureuse et par dessus tout tes sentiments les plus intimes. Mes larmes coloraient souvent tes longues lettres parce que finalement tu partageais une partie de ton sandwich avec moi.”
“Oh oui…le sandwich que nous avions partagé dans un arbre, ” dit-il pensivement.
Je soupirais avant de dire, “Oui, pendant que nous étions assis ensemble sur cet arbre, tu avais proposé que je partage mes peines et mes joies avec toi à partir de ce moment là. Pourtant tu ne partageais pas les tiennes avec moi, jusqu’à que tu me révèles le secret que tu étais mon prince.”
A ce moment là, il déclarait le visage grave, “Candy, à l’époque je pensais sérieusement de tout coeur partager ton fardeau dans la vie.”
“Mais tu m’as caché la vérité…” je répondis d’un tristement, mes yeux fixés sur les siens.
Avec son regard pénétrant observant mon visage, il demandait “Mais maintenant tu sais pourquoi je l’ai fait n’est-ce pas, Candy ?”
“Oui,” murmurais-je alors que je sentais au fond de mes yeux des larmes à nouveau. Ma réponse courte était presque inaudible, mais je savais qu’il m’avait entendu.
Puis il me prit les deux mains et expliquait sincèrement, “J’avais peur de te perdre ou de t’effrayer, donc j’ai préféré cacher la vérité afin de continuer cette vie réconfortante avec toi.”
Je le pardonnais d’un sourire, mais néanmoins une larme coulait lentement sur ma joue. Albert vit ma larme et utilisa son pouce pour l’essuyer doucement pour moi. Ensuite, j’ajoutais, presque en balbutiant, “Mais alors, tu m’as plutôt quittée sans laisser de trace…au lieu de me dire la vérité concernant qui tu étais.”
Me fixant du regard, il suppliait désespérément, “Candy, je n’avais aucune excuse. Encore une fois, s’il te plaît pardonnez-moi.”
Quand je hochais la tête, il continuait à essuyer le reste de mes larmes sur mon visage avec ses doigts affectueusement et disait, “Je t’ai promis avant cela que je serais honnête avec toi. Laisse-moi confirmer ma promesse aujourd’hui. En plus de cela, je ferai de mon mieux pour être là pour toi et je ne te quitterai plus.”
Je jure sur la lune et les étoiles dans le ciel
Et je jure comme l’ombre qui est à tes côtés
…
Je vois les questions dans tes yeux
Je sais ce qui pèse dans ton esprit
Tu peux être sûre que je connais mon coeur
…
Parce que je je resterai auprès de toi à travers les années
Tu ne pleureras seulement que des larmes de joie
Et même si je fais des erreurs
Je ne briserai jamais ton coeur
…
Et je jure sur la lune et les étoiles dans le ciel
Je serai là
Je jure comme l’ombre qui est à tes côtés
Je serai là
…
Pour le meilleur ou pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare
Je t’aimerai à chaque battement de mon coeur
Et je jure
…
Je te donnerai tout ce que je pourrai
Je construirai tes rêves avec mes deux mains
Nous accrocherons quelques souvenirs sur le mur
Et quand juste les deux de nous seront là
Tu n’auras pas à me demander si je continue à me soucier de toi
Parce que comme le temps tourne les pages, mon amour ne vieillira jamais
…
Et je jure sur la lune et les étoiles dans le ciel
Je jure (et je jure) comme l’ombre qui est à tes côtés
Que je serais là
…
Pour le meilleur ou pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare
Je t’aimerai à chaque battement de mon coeur
Et je jure
…
Je jure (je jure) sur la lune et les étoiles dans le ciel
Que je serai là
Je jure comme l’ombre qui est à tes côtés
Que je serais là
…
Pour le meilleur ou pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare
Je t’aimerai avec chacun des battements de mon coeur
Je jure, je jure, oh, je, jure [1]
Sa confession me faisait fondre et ma respiration était saccadée dans ma gorge. Puis il ajouta, avec fermeté, “Je promets aussi que je vais partager mes fardeaux et mes joies. “Peux-tu en faire de même Candy ?”
Je pris une profonde respiration et répondis avec détermination, “Oui !”
Ensuite, nous avons commencé à nous caresser mutuellement le visage doucement avec nos mains. Quand je le regardais profondément dans ses yeux, je sentais que je pouvais me noyer dans ses eaux bleues lumineuses. Je savais qu’il était minuit passé et Albert était probablement épuisé maintenant, mais le fait que nous pouvions ouvrir nos coeurs et nos âmes l’un envers l’autre en ce jour spécial était très important pour moi.
Puis j’entendis sa voix douce, “Candy, t’ai-je dit que tu es jolie, même quand tu pleures ? Mais bien sûr, tu a l’air plus jolie quand tu souris.”
“Albert…” murmurai-je, mon visage se brisant en un sourire.
Prenant mon visage dans ses mains, avec affection il dit, “Quand j’étais loin, tout de toi me manquait.”
“Moi aussi,” je répondis aussitôt pendant que je passais mes mains à travers ses cheveux ondulés avec passion.
“Tes taches de rousseur, ton sourire, tes yeux et tes cheveux me manquaient.” Sa main se déplaçait à l’arrière de mon cou avant de déposer de légers baisers sur mon nez, mes joues, mes cheveux et mes paupières.
“En fait je rêvais de t’embrasser tous les soirs aussi,” il chuchotait à ma bouche avant de capturer ma lèvre inférieure et de la grignoter très doucement et amoureusement, m’envoyant des frissons dans le dos. Alors je répondais en tirant doucement sa lèvre supérieure entre les miennes et nous avons alterné, nous prenant l’un et l’autre la lèvre inférieure et supérieure pendant un moment jusqu’à que finalement il scelle mes lèvres avec les siennes. Comme nous nous embrassions l’un et l’autre avec abandon, nous avons laissé nos pensées derrière nous et nos mains étaient impatientes d’explorer le corps de l’autre comme si nous devions rattraper le temps perdu. En un rien de temps, mon désir pour lui me brûlait comme du feu et je faufilais mes mains sous sa veste, la soulevant et la glissant de ses épaules, pour que je puisse sentir son corps sous sa chemise fine quand mes mains parcouraient ses larges épaules et son torse musclé. Je me sentais fondre dans ses bras quand ses baisers devenaient de plus en plus affamés et avides. Pendant que je luttais pour enlever sa cravate, ses mains glissaient nerveusement le long de ma colonne vertébrale, me pressant possessivement contre son corps athlétique, provoquant l’affolement de mon coeur . Pendant tout ce temps nos lèvres continuaient à se lier passionnément, sa langue laçant la mienne. Sans même m’en rendre compte ses baisers avaient voyagé de mes lèvres à mon cou. Alors qu’il carressait doucement ma peau où mon pouls battait frénétiquement, un gémissement de plaisir s’échappa de ma gorge. A cet instant, il arrêta brusquement ses avances et implorait, d’une voix rauque, “Allons-nous dans notre chambre maintenant ?”
Je ne pouvais pas être plus rapide pour accorder sa demande, mes bras étaient déjà autour de son cou. Je voyais un désir ardent dans ses yeux et je le désirais tellement que cela faisait mal. Il glissa un bras sur mes genoux et l’autre derrière mon dos, me soulevant sans effort du fauteuil. Quand il me portait dans la chambre principale située au même étage, mes yeux n’avaient pas une seule fois quitté son visage sculpté et mon coeur palpitait d’anticipation comme un marteau-piqueur.
Dès que nous avions franchi le seuil de notre chambre, Albert avait fermé la porte avec son pied et m’avait porté à notre lit en courant. Une fois m’avoir fait descendre doucement, nous nous sommes assis au bord du lit et avons commencé à nous embrasser passionnement, nous déshabillant mutuellement rapidement comme des enfants impatients de déballer leurs cadeaux de Noël tant attendus.
Oh comme cela m’avait manqué d’être intime avec mon amour, sentir sa chaleur, sa peau nue contre la mienne. Ce soir, cela signifiait d’autant plus pour moi, alors nous avons célébré notre premier anniversaire en faisant l’amour avec une intensité incroyable, de la plus belle des façons que Dieu destine un homme et sa femme à exprimer leur amour et leur dévouement l’un envers l’autre.
Albert avait toujours réussi à me faire sentir si spéciale, si chérie et aimée. Il était doué utilisant sa bouche et ses mains pour me satisfaire, même de mieux en mieux avec le temps. Je gémissais et haletait incapable de me retenir quand les sensations s’emplifiaient et je me perdais dans une pure extase quand nous avons effectué notre danse dans un rythme parfait et en harmonie, nos corps se melangeant pour n’en formant plus qu’un. Après avoir crié ma satisfaction, il laissa vite échapper un gémissement de plaisir. Puis il tomba sur moi et embrassa ma joue avant d’enfouir son visage dans le creux de mon cou, transpirant et haletant.
Complètement vidés et heureux nous nous sommes caressés ensuite l’un et l’autre pour permettre à nos coprs surchauffés de refroidir, écoutant notre respiration rapide. J’enfouis mon visage dans la chaleur brûlante de sa solide poitrine, le tenant dans mes bras couchée sur lui. Sentant sa main me caresser les cheveux et son coeur battre fortement sur ma poitrine, je murmurais, “Je t’aime Albert.”
“Je t’aime aussi, Candy,” dit-il encore essoufflé. “Tu fais de moi l’homme le plus heureux sur terre.”
Je levais la tête légèrement pour le regarder. Avec un immense sourire aux lèvres, il me regardait avec tendresse. Alors je m’approchais et je lui donnais un baiser sur ses lèvres avant de poser ma tête sur son épaule. Il renifla mes cheveux, inhalant mon odeur et embrassa doucement le sommet de ma tête.
Après un moment de silence, il laissait courir doucement ses doigts dans mes cheveux et dit sur ton doux et gentil, “C’est si bon de faire l’amour avec toi, Candy.”
“Je suis tellement heureuse d’entendre cela,” je répondis, satisfaite. Puis je me redressais un peu, serrant fort son visage avec mes mains et je me penchais pour murmurer contre ses lèvres, “Tu es un si grand amateur Albert.”
Alors nous nous sommes embrassés à nouveau, un long et prolongé baiser cette fois, dans les bras l’un de l’autre comme si nous ne pouvions pas assez exprimer notre amour.
Lorsque plus tard nous avons finalement rompu le baiser, Albert dit, légèrement essoufflé, “Je me demande parfois si cela est juste un doux rêve et que je vais finir par me reveiller un jour pour constater que je suis toujours aussi seul comme avant et que tu vis à la Maison de Pony, loin de Chicago.”
Je secouais la tête fermement et je le rassurai, “C’est à mon tour de te dire que ce n’est pas un rêve, mon prince. Je vais rester avec toi jusqu’à la fin et ne pense même pas à te débarrasser de moi.”
Il laissa échapper un petit rire et m’enveloppa dans ses bras. Il enfonça son visage dans mes cheveux et prit une profonde respiration, en disant, “Candy, j’aime l’odeur de tes cheveux. Cela m’a tellement manqué pendant le voyage, que cela me rendait fou.”
“Juste mes cheveux ?” Je lui demandais en haussant mes sourcils d’un air taquin, m’écartant de lui tout en caressant sa poitrine avec mes doigts.
“Bien sûr de non. Tu veux que je sois explicite ?” répondit-il en ripostant, avec un grand sourire et ses yeux pétillants de malice.
Je ris à voix haute, il me tirait vers lui et m’embrassait une fois de plus avant de me relâcher. Puis nous nous sommes blottis l’un à l’autre, nous sommes restés silencieux pendant un moment. Nous ne dormions pas encore, mais nous n’étions pas tout à fait éveillés non plus. A présent, les battements furieux de mon coeur avaient diminué. Je succombais de fatigue et dit d’une voix endormie, “Bonne nuit, mon prince, joyeux anniversaire encore une fois.”
Il répondit, semblant fatigué aussi, “Joyeux anniversaire à toi aussi, ma princesse et bonne nuit.”
Presque aussitôt je fermais mes paupières et je sombrais dans un profond sommeil.
Note de l’auteur :
Je me suis inspirée de la chanson de Phil Collins “Against All Odds” quand j’ai écris la confession d’Albert.
Ce chapitre est principalement de mon imagination, basé sur le manga et des extraits de Candy Final Story (CCFS) et de l’ancien roman de Candy, en particulier la correspondance entre Albert et Candy dans les deux romans. Je n’ai pas cité ici les sources car les données sont éparpillées un peu partout. Si vous êtes intéressés par plus d’informations, s’il vous plaît n’hésitez pas à me contacter.
Dans CCFS il n’est pas explicite avec qui Candy est mariée, mais je crois fermement que Candy et Albert se sont mariés peu de temps après sa dernière lettre à Albert dans CCFS. Cette lettre en particulier à Anthony juste après leur voyage à Lakewood, me donne le sentiment que Candy était prête pour un nouvelle vie avec Albert. Pour votre intérêt, vous pouvez lire mon histoire courte “Le Journal”.
J’ai également émis l’hypothèse dans cette histoire, que Albert et Candy étaient mariés avant la mort de Susana.
Remarque :
[1] Je jure par All-4-One (1994).