Ça devait être de l’amour Chapitre 5 (Partie 2)
Remarque : Candy et tous les personnages appartiennent à Kyoko Mizuki, les images à Yumiko Iragashi et l’animé à Toei Animation.
Note : Merci beaucoup, Antlay! ❤❤❤
-Ms Puddle
Chapitre 5 : “Âmes sœur” (Partie 2)
Mais cette infirmière ne pouvait pas supporter le tempérament violent de la Grande Tante Elroy et elle quittait son emploi en moins d’une semaine. Albert alors embauchait des infirmières les unes après les autres mais aucune ne semblait être en mesure d’aider Madame Elroy plus d’une semaine, ce qui provoquait des maux de tête à Albert. Par conséquent sans que mon fiancé le sache, je démissionnais de la Clinique Joyeuse du docteur Martin et je prévenais mes mères de ma décision. Puis un jour je me présentais à Lakewood et je commençais à prendre soin de la Grande Tante Elroy avec l’infirmière qu’Albert avait embauchée.
Bien que je me sentais désolée de la voir dans cet état, si âgée et malade, elle était plus insupportable que ce que j’avais prévu, même bien pire que M. McGregor. En plus de cela, elle ne passait pas un jour sans me blâmer de son accident. Parfois, elle me repoussait violemment quand je la nourrissais, me faisant tout renverser par terre. Même Ruby pleurait quand elle voyait cela et rapidement elle m’aidait à nettoyer. Tout comme les infirmières précédentes, l’infirmière avec qui je travaillais avait décidé de partir parce qu’elle trouvait le travail trop pénible et c’est à ce moment là qu’Albert sut pour moi.
Quelques jours après, il était venu me rendre visite à Lakewood. Dès qu’il me vit, il me prit dans ses bras pendant un long moment en silence et je ressentais comme une paix intérieure dans son étreinte amoureuse et je me fichais de ce qui pouvait arriver. Ensuite il exprimait sa profonde reconnaissance et sa gratitude pour mon attention et mon soutien. Je lui disais que c’était mon optimisme et mon entêtement qui en quelque sorte m’avait aidée à traverser cela même si je pleurais et priais tous les soirs afin que la Grande Tante Elroy ouvre les yeux pour me voir sous un jour différent. Malgré son attitude envers moi, je ne répondais pas et j’essayais d’être aussi tolérante que possible, lui massant même fréquemment les membres atteints et l’encourageant à faire ses exercices de rééducation, bien que douloureux et infructueux.
Les mois qui suivirent, mon fiancé faisait beaucoup d’efforts pour nous rendre visite autant que possible. Je pouvais ressentir que la Grande Tante s’adoucissait progressivement parce qu’elle cessait de me blâmer pour son état actuel, bien qu’elle me parlait rarement et qu’elle avait toujours un air stoïque la plupart du temps.
Un jour, vers la fin de l’été, alors que je poussais son fauteuil roulant à travers le jardin, elle me parla, “Candice, il est temps pour vous d’arrêter de m’appeler Grande Tante Elroy.”
Je soufflais et je répondais d’un ton troublé, fronçant un peu les sourcils, “Pourquoi ? Ai-je fait quelque chose de mal ?”
Puis elle m’expliquait que l’adoption était annulée depuis longtemps. Mon cœur se serra en entendant cela, alors je demandais prudemment, “Donc, vous voulez que je vous appelle Madame Elroy à la place ?”
Ce qu’elle dit ensuite faisait bondir mon cœur de joie. “Vous devriez m’appeler Tante Elroy à partir de maintenant, Candice. Ne serez-vous pas bientôt mariés vous et William ? Avez-vous fixé la date ?”
En d’autres termes, elle nous donnait sa bénédiction. Pour la première fois de ma vie, je l’embrassais chaleureusement et elle ne s’en plaignait pas. En fait, après quelques mois passés à prendre soin d’elle, je commençais déjà à la traiter comme ma grand-mère.
“Oui, nous avons prévu de nous marier à l’automne lors d’une journée particulière.” Ensuite elle me demandait ce qu’il y avait de si spécial à ce sujet ce jour-là et je révélais que c’était le jour où Albert s’était échappé de Saint Joanna mais qu’il était d’accord pour me laisser prendre soin de lui jusqu’à qu’il ait récupéré. Elle voulait que je lui donne plus de détails, alors je commençais à lui dire comment je l’avais rencontré par hasard à l’hôpital, inconscient et amnésique et pourquoi il avait décidé de quitter la chambre 0.
“Aviez-vous déjà des sentiments pour lui à cette époque ?” elle demanda, en examinant attentivement mon visage.
Je secouais la tête et répondait, “Oui et non. Pour une raison ou pour une autre, depuis que nous nous sommes rencontrés près de la cascade je l’ai toujours aimé et j’ai ressenti un lien avec lui. Par exemple, lorsque j’ai reçu sa lettre à Londres après qu’il soit parti pour l’Afrique, il me manquait vraiment. Par conséquent, sachant qu’il était amnésique et malade, je ne pouvais tout simplement pas le laisser errer sans un toit. Pour moi, il était comme un cher grand frère à l’époque et je voulais vraiment être à ses côtés jusqu’à ce que sa mémoire lui revienne un jour.”
Depuis ce jour, non seulement Tante Elroy avait assoupli son attitude envers moi, mais elle m’avait aussi posé beaucoup de question sur Albert et la période où nous avions vécu ensemble comme frère et sœur. Seulement alors je réalisais que Tante Elroy en savait si peu sur son neveu et qu’elle n’avait pas goûté une seule fois à ses plats cuisinés.
Lors d’une belle journée ensoleillée et d’une douce brise, je mentionnais négligemment l’évènement concernant notre première rencontre sur la colline de Pony il y a plusieurs années, alors que j’étais juste une enfant. Tante Elroy était plus que sidérée parce qu’elle avait toujours pensé que nous nous étions rencontrés la première fois près de la cascade quand William m’avait sauvée de la noyade.
“Candice, vous ne savez probablement pas comme nous étions tous terrifiés quand nous avons découvert que notre jeune maître s’était échappé de la maison en portant un tel costume. Les employés étaient en effervescence depuis des heures jusqu’à ce que Georges le ramène sain et sauf. Lorsque plus tard j’ai découvert que William avait perdu quelque part son médaillon, qui avait été transmis par son défunt père, j’étais très contrariée parce que c’était quelque chose que seul un véritable garçon Ardlay pouvait garder. Pourtant, je n’osais pas avoir des mots durs avec lui car il aurait pu s’enfuir de nouveau.
Ainsi, je l’informais que j’étais celle qui avait trouvé son badge et qui l’avait gardé avec moi en sécurité pendant des années. Elle ne pouvait presque pas en croire ses oreilles, me regardant incrédule. Comme elle était apparemment en train d’analyser mes mots, je lui faisais savoir aussi, que je comptait le rendre à Albert après avoir su qu’il était cet adolescent que j’avais rencontré dans mon enfance, mais il me l’avait présenté en retour. Après avoir entendu cela, elle soupirait profondément et disait, “Je crois que vous savez ce que cela implique, Candice ?”
Je hochais la tête et elle continuait de son côté l’histoire. A la suite de cette fugue, Tante Elroy avait promis à William de lui donner un peu plus de liberté pour faire ce qu’il souhaitait dans sa vie avant qu’il prenne officiellement son rôle à la tête de la famille.
En conclusion, la Tante Elroy était incontestablement étonnée que William et moi nous nous soyons rencontrés par hasard encore et encore lors de différentes étapes de notre vie. Je lui répondais “Oui, je reconnais que depuis longtemps nous sommes liés par des fils invisibles qui nous unissent. Albert est d’accord avec moi aussi.”
Le temps passait vite et notre mariage était dans un mois environ. Un après-midi, je massais le bras droit de Tante Elroy, du coude jusqu’à la main comme d’habitude. Après cela, alors qu’elle essayait de faire un exercice de routine, sa main droite miraculeusement reprenait vie sous nos yeux. [5] Immédiatement, elle fondait en larmes et pleurait. Je ne l’avais jamais vue aussi vulnérable avant, alors je pleurais avec elle, la serrant dans mes bras extrêmement joyeuse et soulagée
Bien sûr, sa main était encore très faible et cela prendrait quelque temps pour que sa main reprenne des forces. Alors, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit capable d’écrire ou de se nourrir encore, mais maintenant nous avions de l’espoir pour sa jambe droite.
Dès qu’Albert apprit les bonnes nouvelles, il venait aussitôt à Lakewood nous rendre visite. Tante Elroy me parlait quand il était avec nous, “Candice, vous êtes libre de partir maintenant. Votre mariage est à venir et vous devriez vous préparer et vous faire belle pour le grand jour.”
Albert et moi ne pouvions à peine en croire nos oreilles, mais elle avait raison. Bien que mes meilleures amies Annie et Patty se soient occupées à ma place d’un grand nombre de préparatifs nécessaires, il était temps que je me rende aussi à Chicago.
Puis elle se tourna vers son neveu, “William, en plus d’embaucher pour moi une autre infirmière, vous devriez aussi vous organiser pour que Candice séjourne temporairement dans un autre lieu avant le mariage. Ce n’est pas approprié pour elle de vivre avec nous dans le manoir où le mariage va avoir lieu.”
Albert était aussitôt d’accord avec elle. Ensuite elle lui demandait de lui rapporter la boîte à bijoux damasquinée, qui était posée sur son bureau. J’avais déjà vu de nombreuses fois auparavant ce magnifique coffret. Elle était décorée de petites pierres précieuses et de nacres.
“Candice, cette grande boîte à bijoux a été transmise depuis des générations et William vous l’offrira le jour de votre mariage.”
“Mais…je ne suis pas la personne qui convient pour posséder une aussi belle et précieuse boîte à bijoux !” je m’exclamais avec réticence, agitant mes mains pour mettre en avant mon argument.
Puis Albert se mit à rire. “Candy, bien sûr vous l’êtes ! Vous pouvez l’utiliser pour en faire tout ce que vous voulez.”
Tante Elroy qui était d’accord avec lui, dit, “La mère de William était la précédente propriétaire légitime, mais comme elle est décedée peu de temps après la naissance de William, je l’ai conservée jusqu’à maintenant.
Ensuite elle exprimait son désir de retourner au manoir de Chicago. “Je ne veux pas manquer le mariage.”
Immensément touchés, nous étions sans voix et peu de temps aprés je versais des larmes de joie. Ensuite, Albert remerciait sa Tante pour sa bénédiction. Elle hocha simplement la tête et se tourna vers moi, en disant, “Candice, je vous remercie. Je n’avais jamais vu William aussi heureux de sa vie jusqu’à récemment.”
Après avoir dit ça, il se passa quelque chose d’incroyable. Albert serra sa Tante très fort dans ses bras et l’embrassa même sur la joue affectueusement. Tante Elroy visiblement fut d’abord choquée, mais en quelques secondes ses traits s’étaient radoucis. Elle fixa même ensuite son neveu du regard, les yeux remplis d’émotions. Après tout, elle avait agi comme son responsable légal pendant des années, le regardant grandir d’un bébé à un homme.
Le lendemain matin de bonne heure, au moment où Albert devait retourner à Chicago, il dit qu’il prendrait des dispositions pour que George vienne nous chercher dès qu’il aurait trouvé un endroit où je puisse rester en attendant. Puis il me prit dans ses bras et me donna un long baiser d’adieu. Quand je le laissais partir à contre cœur, il me disait qu’il ne pourrait jamais assez me remercier pour avoir pris soin de sa tante, dont l’attitude envers nous s’était nettement améliorée.
“Candy, je ne peux pas croire que nous allons bientôt nous marier et j’ai hâte maintenant,” chuchotait-il à mon oreille avant de m’embrasser à nouveau.
Quand il montait dans sa voiture, je lui faisais signe et je m’exclamais, “Mon Prince, je ne peux plus attendre de devenir votre épouse !” Enchanté par mes paroles, il répondait un grand sourire aux lèvres, “A bientôt à Chicago, ma princesse !”
Le jour où nous devions retourner à Chicago Tante Elroy et moi, elle me parlait en privé avant l’arrivée de George qui venait pour nous chercher. A ma grande surprise, elle me présentait ses excuses pour m’avoir forcée à me fiancer à Neil et pour ce qui s’était passé dans sa chambre plus tard cette après-midi là.
“Lors de la réception ce jour là, j’ai vu comment William ne pouvait pas détacher ses yeux de vous et quand j’ai découvert que tous les deux vous aviez disparu de la fête, je me suis décidée à faire quelque chose pour arrêter cette absurdité à tout prix. Quelques semaines plus tard, quand William m’a informé que vous aviez quitté Chicago pour revenir à l’orphelinat, je pensais avoir atteint mon objectif et mon que neveu reviendrait tôt ou tard à la raison. De toute évidence, je m’étais trompée. Le véritable amour l’emporte.”
Tante Elroy fit une pause brièvement pendant que je restais silencieuse. Puis elle me regarda rapidement avant de reprendre, “J’aurais du savoir que tous les deux vous étiez restés en contact l’un et l’autre en cachette. Je savais que William avait investi de l’argent pour la rénovation de l’orphelinat et même pour l’achat du terrain où il se trouvait, mais je pensais que c’était sa façon de vous remercier pour votre gentillesse lorsqu’il était amnésique. En plus de cela, j’avais aussi remarqué que les yeux de William brillaient à chaque fois que vous arriviez lors de réunions familiales, comme lors de l’inauguration de l’hôtel en Floride et aux fiançailles d’Archie et d’Annie, mais je croyais qu’il allait s’en remettre et que c’était juste une question de temps.”
Elle fit une pause à ce moment là comme si elle était absorbée dans ces pensées. “Maintenant que je regarde en arrière, William a dansé avec vous à la réception du mariage d’Archie et d’Annie et pas qu’une seule fois. Mais comme il n’avait pas négligé les autres filles, j’étais trop occupé avec les invités pour vous porter à tous les deux une attention particulière ce soir là.
Puis un silence s’installa entre nous alors et mon esprit retournait un temps à la réception du mariage. Bien qu’Albert et moi échangions l’un et l’autre déjà de longues lettres, j’étais quand même surprise qu’il m’invite à danser avec lui. C’était notre première danse et cela semblait tellement facile pour lui de me faire danser. Comme Tante Elroy l’avait mentionné, étant un hôte sûr de lui, beau et fringant, Albert avait également dansé avec d’autres belles jeunes femmes en âge de se marier à la fête. J’avais caché ma jalousie bien sûr, mais il revenait souvent me voir après plusieurs tours à danser avec les autres, soit pour bavarder avec moi ou pour me ramener sur la piste de danse.
Mon train de pensées était interrompu par un soupir de Tante Elroy, “Pas tout le monde arrive à trouver son âme sœur dans la vie.”
“Âmes sœurs ? Qu’est-ce que cela signifie vraiment ?” demandais-je sans détour.
Elle m’expliquait simplement. “Candice, vous savez que vous avez trouvé votre âme sœur quand il vous comprend comme personne d’autre ne le fait. Non seulement vous êtes physiquement attiré par lui, mais émotionnellement vous vous sentez profondément liée avec lui. Le sentiment devra être réciproque, ce qui signifie que vous êtes tous les deux compatibles l’un avec l’autre sans compromis. Il va vous aimer et vous chérir pour ce que vous êtes, de sorte que vous pouvez être vous même quand vous êtes avec lui. En fait votre âme sœur est votre partenaire qui vous complète et même vous motive à devenir une personne meilleure.”
“Oh, dans ce cas, je suis vraiment bénie d’avoir Albert et j’espère qu’il pense la même chose que je suis aussi son âme sœur.”
“Bien, pourquoi ne pas le demander à William vous même ? Mais autant que je sache, il vous chérit et vous aime, Candice et il est très heureux chaque fois que vous êtes avec lui. En passant, savez-vous que William et moi avons parlé à cœur ouvert la nuit avant qu’il ne retourne à Chicago ?”
Avec un air surpris, je secouais la tête en réponse. Puis elle commençait, “Je ne sais pas si j’avais déjà eu une telle conversation honnête avec William avant cette nuit là. Il a commençé par me remercier encore une fois que je me rende à son mariage, quelque chose auquel il ne s’attendait pas. Puis il m’a exprimé sincèrement sa reconnaissance pour ma tutelle au cours de ces dernières années, ce qu’il n’avait pas beaucoup apprécié quand il était plus jeune. Il n’avait pas réalisé à quel point je l’avais protégé du monde des affaires jusqu’à ce qu’il s’implique lui-même. Peu de temps après, nous nous sommes perdus dans ces souvenirs pendant un certain temps.
De façon inattendue, elle s’arrêta pour me poser une question, “Candice, William vous a-t-il dit que quand il était adolescent, il craignait énormément que sa future compagne veuille l’épouser uniquement pour sa richesse et son position sociale ?”
“Non, mais il m’a dit qu’il se marierait seulement par amour, comme sa défunte sœur Rosemary.”
Tante Elroy confirmait, “Oui, non seulement ils se ressemblaient mais leurs personnalités étaient semblables, même si leurs aspirations étaient différentes. William, étant en pleine santé et plus fort physiquement que Rosemary, plus extraverti et aventureux. Tous les deux appréciaient la nature, mais il aimait les animaux tandis que Rosemary aimait les fleurs, particulièrement les roses et pourtant ils s’adoraient profondément.” Elle émit un long soupir après cela. Je devinais que Rosemary lui manquait aussi.
Puis elle continua, “Quoi qu’il en soit, avant que William retourne dans sa chambre ce soir là, il m’a remercié sincèrement pour vous avoir acceptée dans la famille et m’a dit qu’il se considérait chanceux de vous avoir dans la vie parce que vous l’aimez pour lui-même. Il pensait qu’il ne pourrait jamais vous rendre votre gentillesse envers lui. Le fait que vous ayez pris soin de lui quand il était au plus bas, étant méprisé par tout le monde, a touché énormément son cœur.”
Je répondais rapidement d’une voix douce, “Non, cela devrait être le contraire. Je ne pourrai jamais lui retourner sa bonté envers moi. Je ne pourrai jamais assez le remercier.”
Tante Elroy semblait très heureuse, souriant de satisfaction. A cet instant, notre conversation prenait fin parce que George était arrivé.
= O = o = o =
Lorsque je sortais de la salle de bain, vêtue du même pyjama que celui d’Albert et séchant mes cheveux avec ma serviette, je fus surprise de voir Albert lire le journal en m’attendant dans la chambre.
“Je pensais que tu avais dit que tu m’attendrais dans l’antichambre ?”
Il me faisait un clin d’œil et taquinait en souriant, “Quelqu’un a vraiment passé un long moment dans la douche.”
“Je suis désolée de t’avoir fait attendre,” répondis-je avec un sourire penaud.
Il me fit un signe de compréhension et dit, “Tout vas bien. Je vais nulle part de toute façon.”
“Eh bien, pendant que je prenais ma douche, mon esprit s’est laissé emporter sans que je m’en rende compte ” dis-je en m’asseyant en face de ma commode et en prenant ma brosse à cheveux.
Albert s’approcha de moi et tendit sa main, en demandant, “S’il te plaît, permets moi, Candy.”
Il aimait brosser mes cheveux, ce que vraiment j’adorais, alors j’étais plus que disposée à lui laisser prendre ma brosse parce il avait rarement le loisir de le faire. Etant un homme d’affaire impliqué, il partait presque toujours tôt le matin pour aller travailler.
Puis je l’entendis dire, “Candy, j’aime l’apparence de tes cheveux mouillés. ”
“Vraiment ?” Je répondis avec joie. Ce n’était pas la première fois qu’il me disait cela. Maintenant que j’étais une femme mariée, je ne devais pas laisser mes cheveux relâchés, mais c’était ce qu’Albert préférait.
Pendant qu’il brossait doucement mes cheveux, il me demanda naturellement, “Alors, où ton esprit t’a emmené plus tôt, ma chère ?”
Alors je lui racontais. A présent, il avait fini et me fit signe afin de vérifier mon reflet dans le miroir, alors je lui fis un sourire d’approbation et il commença à attacher mes cheveux en arrière avec un ruban. Avec ses mains sur mes épaules, il se pencha pour me donner un baiser sur ma joue et dit “Encore une fois, je te remercie d’avoir pris soin de ma tante, Candy. Sans toi, je ne sais pas ce qui lui serait arrivé.”
“Je t’en prie, Albert. Je remercie sincèrement Dieu de m’avoir donné la force et la persévérance pendant cette difficile période.”
En fait, depuis un an et demi, la Tante Elroy pouvait enfin marcher de nouveau à l’aide d’une canne, mais elle voulait résider à Lakewood parce qu’elle aimait le calme et le charme de cet endroit.
Puis il prit ma main et suggéra, “Allons-nous ouvrir les cadeaux maintenant ?”
Alors que l’on se dépêchait d’aller vers l’antichambre, j’abordais le sujet, “Albert, parfois je ne peux pas m’empêcher de penser à cela. Que se serait-il passé si la Tante Elroy nous avait interdit de nous marier à l’époque. Aurions-nous fuis ?”
Secouant la tête, il répondit à ma question sur un ton solennel, “Candy, n’oublie pas que je suis le chef de la famille. Ce rôle pesant peut-être stressant par moment, mais cela peut-être très utile pour agir comme bon me semble. Bien que ma tante était très stricte avec moi quand j’étais enfant, elle n’a plus aucun pouvoir sur moi depuis que je suis devenu adulte. Tu te rappelles quand je t’ai adoptée il y a des années de ma propre autorité ? Bien qu’elle désapprouvait l’idée, elle n’a pas pu me faire revenir sur ma décision, n’est-ce pas?”
Comme j’acquiesçais, il dit, “En outre, lorsque Archie a voulu épouser Annie, n’étais-ce pas moi qui leur ait donné la permission, même si ma tante, les parents d’Archie et les Leagans s’y opposaient fortement ? Alors pourquoi n’aurais-je pas pu épouser quelqu’un que j’aime ?”
Il fit une pause et s’arrêta de marcher, laissant ses mots faire leur effet. Pendant un moment, je le regardais avec insistance jusqu’à ce que je prenne la parole, “Exact…qui dans la famille peut vraiment s’opposer à toi…”
Sa bouche s’incurvait en un doux sourire avant d’ajouter, en me regardant dans les yeux, “En fait, quand je me suis décidé à te révéler que j’étais ton Prince de la Colline, j’étais prêt à commencer une relation sérieuse avec toi avec l’intention de t’épouser. Bien sûr je prévoyais des obstacles sur notre chemin, mais j’étais sûr que nous pourrions surmonter ces obstacles ensemble. Si j’avais su qu’il n’y avait aucun moyen que nous puissions nous marier, je ne te l’aurais jamais avoué sur la colline de Pony et j’aurais plutôt gardé le secret…”
Avant qu’il ne finisse de parler, je me jetais pratiquement sur lui, le faisant reculer de quelques pas. “Whoa !” s’exclama-t-il, en enroulant ses bras autour de mon dos. “Qui y-a-t-il tout à coup ? ”
“Rien…j’avais juste envie de le faire,” je murmurai et je le serrais de toutes mes forces. Il baissa la tête et posa son menton sur le dessus de ma tête pendant une minute avant de commenter, “Mon seul souci à l’époque était que tu ne veuilles pas m’accepter.”
“Pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? Je ne pouvais pas trouver les mots pour décrire la joie que j’ai ressentie quand j’ai appris que l’homme que j’aimais était en fait mon prince. Je ne m’en étais pas rendue compte avant cela mais c’était si bien d’être à nouveau avec mon premier amour.”
Nous sommes restés dans les bras l’un de l’autre pendant un moment jusqu’à que nous décidions de passer aux choses sérieuses, alors nous nous sommes assis sur le canapé en face de la table basse de l’antichambre où Albert avait mis les cadeaux. Celui de la Tante Elroy portait un symbole d’avertissement “Manipuler Avec Soin” et il était très lourd et volumineux, alors nous l’avons déballé prudemment. Lorsque que nous avons commencé à voir le contenu, nous sommes restés bouches-bée. C’était un monde miniature de la forêt près de la maison en bois à Lakewood avec le chalet, les plantes, les animaux, le bateau en forme de cygne dans la rivière et la cascade. Le modèle semblait extrêmement réaliste et les magnifiques fleurs parsemées dans le pré étaient faites de diverses pierres précieuses.
Pendant que nous admirions les détails fins de la maquette, Albert prit la parole pour briser le silence. “Ceci est un cadeau très significatif pour nous et nous ferions mieux de remercier Tante Elroy dès que possible.” J’étais d’accord avec lui de tout cœur, de sorte que nous avions prévu de lui passer un coup de téléphone à la demeure de Lakewood aux alentours de midi quand elle serait là pour le déjeuner.
“Candy, vas-tu informer M. Spencer que nous allons quitter Chicago ?”
“Oui, je vais le faire. Bien sûr les enfants vont me manquer, mais par dessus tout, je veux être avec toi, Albert.”
J’ai besoin que tu me soutiennes aussi, Candy,” dit-il, en caressant affectueusement quelques mèches de cheveux humides sur mon visage et il pressa ses lèvres contre les miennes. C’était un long et doux baiser, qui me faisait fondre.
“Quand nos lèvres se séparaient à contrecœur, il se moquait de lui-même, “Je ferais mieux d’arrêter maintenant avant de perdre à nouveau le contrôle.”
“Je serai ravie de cela mon prince,” je répondis à la hâte avec un sourire malicieux. Il ne dit rien en réponse, mais son immense sourire sur son visage indiquait qu’il était ravi de ma réponse.
Juste au moment où nous étions sur le point d’ouvrir le prochain cadeau, je me rappelais soudain de Lucy, qui nous aidait au Cœurs Purs aussi. “Albert, sais-tu que Lucy est maintenant élève infirmière à Sainte Joanna ? Elle m’a dit qu’elle voulait suivre ma voie,” je terminais ma phrase avec fierté.
Il me regarda un moment avant de demander, “Candy regrettes-tu de ne plus travailler comme infirmière. Depuis que nous sommes mariés…”
Je l’interrompais rapidement en lui faisant un gros calin, pour le rassurer, “Pas du tout ! Je suis incroyablement heureuse maintenant d’être mariée avec toi, Albert ! Je n’échangerais pour rien au monde.”
“Mais tu as étudié si dur pour tes examens à l’époque,” dit-il d’une voix triste.
Je m’écartais de lui et je regardais droit dans ses yeux bleus, “Tu as raison…j’ai fait beaucoup d’effort alors et j’ai même obtenu d’excellentes notes, mais devine quoi ? J’étais tellement motivé parce que le Docteur Leonard disait que je ne pouvais pas prendre soin de toi à la chambre 0 à moins que je réussisse les examens.”
Il me prit immédiatement dans ses bras et enfouit son visage dans mon épaule, balbutiant d’une voix étouffée, “Je ne sais pas quoi dire d’autre maintenant, Candy.”
Je soupirais de satisfaction et commentais d’un ton rassurant, “Alors, ne dis rien.”
Quelques instants plus tard, on déballait le cadeau de la Maison de Pony, qui était composé de dessins des enfants de l’orphelinat après la rénovation. Melle Pony et Sœur Maria nous écrivaient également une longue lettre pour nous féliciter et exprimer de nouveau leurs remerciements.
“Oh, je n’ai pas écrit à mes mères depuis un certain temps déjà. Albert, s’il te plaît rappelle-moi le plus tard, d’accord ? Je vais leur écrire afin de les informer aussi de notre déménagement pour Londres.”
“Bien sûr et s’il te plaît transmets leur mes salutations. Elles ont toujours été très gentilles avec moi,” dit-il sincèrement.
Je hochais la tête et commentais, “En fait, un soir où je t’écrivais une longue lettre, elles m’ont dit qu’elles étaient fascinées par notre histoire, la façon dont nous nous étions rencontrés la première fois par hasard sur la colline de Pony et comment nous avons fini par tomber amoureux malgré que nous venions de mondes totalement différents.”
“Cela est vrai. Qui aurait pu penser qu’une pleurnicheuse deviendrait finalement la femme la plus importante dans ma vie ?”
Ce qu’il dit nous fit à nouveau éclater de rire. Après nous être calmés, on ouvrait le cadeau de Patty et Scott, qui nous donnait deux montres assorties.
Je disais, “Albert, je ne pense pas que tu saches cela. Patty vient de se fiancer !”
“Vraiment ? Voilà en effet de bonnes nouvelles ! Je ne peux pas attendre pour féliciter Scott et Patty !” s’écria Albert avec joie. Scott était un ingénieur en mécanique du Massachusetts et il était plus jeune qu’Albert d’environ un an. Ils s’entendaient très bien parce que tous les deux aimaient construire et réparer des choses.
“Je sais. Peux-tu croire que le bébé d’Annie sera né à la fin du mois prochain ? Alors je lui ai rendu visite la semaine dernière et Scott et Patty étaient là aussi. Je ne pense pas l’avoir vu aussi heureux avant.”
Nous avions connu Scott par l’intermédiaire d’Archie. Un jour que la voiture d’Archie était tombée en panne près de son école d’étude supérieure dans le Massachusetts, Scott qui passait par là, lui avait donné un coup main. Malgré leur différence d’âge, Archie et Scott étaient rapidement devenus de bons amis parce que Scott rappelait pour une certaine raison Alistair à Archie. Lorsque Patty et Annie étaient venues rendre visite à Archie dans le Massachusetts, Archie avait présenté Scott à Patty et il était tombé amoureux d’elle au premier regard. Cependant Patty avait été assez hésitante parce qu’elle ne se sentait pas encore prête pour un nouvel amour dans sa vie. Bien sûr Scott n’avait pas renoncé et il s’était même déplacé à Chicago pour courtiser Patty. Environ six mois plus tard, Patty avait découvert que la fiancée de Scott avait été impliquée dans un accident de la route il y a quelques années et qu’elle avait été tuée. Comme Patty, Scott avait senti qu’il ne pourrait jamais aimer à nouveau jusqu’à ce qu’il rencontre Patty, aussi elle se montra plus ouverte pour une nouvelle relation. C’est ainsi que leur relation commença.
Annie et Archie nous offrait un couple de superbes cygne en cristal avec une brève note : “Joyeux anniversaire à l’Oncle William (juste pour vous taquiner, Albert) et Candy ! Les cygnes sont considérés comme un symbole de l’amour en raison de leur relation exclusive tout au long de leur vie. Vous êtes tous les deux faits l’un pour l’autre et nous espérons avoir de bonnes nouvelles de votre part bientôt !»
Après avoir lu la note à voix haute, Albert demandait en faisant semblant d’être naïf, “Que veulent-ils dire par de bonnes nouvelles, Candy ?”
Avec un sourire timide au visage, je tentais de le distraire, “J’ai oublié de te dire qu’Archie a déjà embauché une nounou. Quand il nous a montré la chambre du bébé décorée dans sa maison, il nous a dit qu’il était impatient d’être père bien qu’il se sente très nerveux.”
“Je pense que je comprends comme il se sent. Il n’est pas facile d’être parent. C’est dommage que je n’ai jamais connu ma mère et mon père était toujours occupé et il est même mort à la fleur de l’âge, déclarait Albert nostalgique.
Alors je tenais ses mains dans les miennes, prête à tout faire pour qu’il se sente mieux et je disais, “Albert, je suis sûre que tu seras un père extraordinaire un jour.”
En me regardant tendrement, il prit mes mains dans les siennes. “Tu seras certainement une mère aimante aussi, Candy.”
Je baissais la tête et j’évitais son regard, en balbutiant, “Mais…”
“Mais quoi ?” il demandait rapidement inquiet en fronçant les sourcils à cause de mon soudain changement d’humeur.
Après avoir lutté pendant un moment, je décidais de dire ce que j’avais sur le cœur. . Après tout, j’avais promis à Albert la nuit dernière que je partagerais mon fardeau avec lui. Tremblante, je dis, “Cela fait un an et je suis encore…si je suis stérile, Albert ?”
Ma question le prit au dépourvu parce que je devinais que l’idée ne lui avait jamais traversée l’esprit. En fait, je pouvais à peine sortir les mots de ma bouche, tellement cette pensée était terrible, laquelle me tracassait depuis environ deux mois. C’est à ce moment là que la boîte à bonheur d’Alistair s’était cassée. J’étais ravie qu’Albert l’ai réparé sans problème avant son voyage.
Puis j’ajoutais aussi, “Je suis impatiente parce que tu es fils unique-“. Sans plus attendre, il mit son doigt sur ma bouche pour m’arrêter, en me tirant amoureusement dans ses bras et en plaçant la paume de sa main sur ma tête pour me consoler. “Je sais ce que tu essaies de dire, mais t’inquiéter ne va pas résoudre tous les problèmes. En outre, tu es très jeune et nous avons tout le temps.”
“Mais cela fait déjà un an…” je sanglotais dans ses bras, en enfouissant ma tête dans son cou.
Puis il me dit sur un ton rassurant, “Candy, je t’ai épousé parce que je t’aime et que je veux passer le reste de ma vie avec toi, non pas parce que tu peux porter des enfants de moi.”
Un gémissement s’échappa tout d’un coup de ma bouche, “Mais je veux un enfant de toi, Albert.”
A ma voix, il pouvait sentir que j’étais désespérée, alors il frissonna légèrement. Puis je sentis deux doigts soulever mon menton. Il attirait mon attention avec ses beaux yeux bleus avec des regrets évidents dans sa voix, “Il est probable que cela soit de ma faute parce que je suis souvent en voyage d’affaires, mais nous allons passer plus de temps ensemble à partir de maintenant.
Cela étant dit, il se pencha pour poser sa bouche sur la mienne et me donna un doux et long baiser en prenant mon visage entre ses mains chaudes. Etonnement je me sentais tellement aimée et réconfortée ; mes soucis disparurent et il semblait que plus rien d’autre ne comptait maintenant.
Quand nous nous sommes séparés ensuite, je lui donnais mon cadeau d’anniversaire, c’était un portrait de nous deux. J’avais commencé à prendre des cours peu de temps après notre mariage pour apprendre à dessiner et cette fois j’étais fière de montrer mon dessin à mon mari et de lui offrir. Il me complimentait de mes progrès et prévoyait de l’afficher dans son bureau au côté de mon précédent dessin enfantin.
Quelques jours après notre anniversaire de mariage, nous avions entrepris notre voyage pour Londres. Albert avait présélectionné plusieurs maisons pour que je choisisse et il ne me fallu pas longtemps pour trouver celle que j’aimais. De la terrasse on pouvait non seulement voir une rivière au loin, mais aussi une petite roseraie et beaucoup de jonquilles. Par conséquent, Albert finalisait l’achat et prenait les dispositions nécessaires pour le déménagement.
Puis il passa une semaine avec moi en Ecosse, juste pour se détendre comme il l’avait promis. Ce fût comme une deuxième lune de miel et nous étions pratiquement inséparables, savourant chaque baiser et chaque contact. On se sentait tous les deux ressourcés, profitant du grand air dès que le temps le permettait, lisant ou bavardant au coin du feu les soirées.
Après ces courtes vacances bien méritées, Albert m’emmena en Europe, allant d’une ville à une autre. Mais comme il travaillait toute la journée avec George, alors je faisais du tourisme. C’était la période d’après guerre après tout et je pouvais voir encore ici et là des ruines, mais les choses s’étaient nettement améliorées.
Quelques jours avant notre retour à Chicago, Annie donnait naissance à une magnifique petite fille. Ils l’avaient appelé Ingrid et ils demandaient à Patty et Scott d’être ses parrains, ce qu’ils acceptèrent volontiers. Lorsque nous étions tous réunis dans leur maison une semaine après sa naissance, nous avions convenus à l’unanimité qu’Ingrid ressemblait beaucoup à son père, avec la même couleur de cheveux et les mêmes yeux bleus brillants.
J’avais les larmes aux yeux et pendant tout ce temps Albert était resté à mes côtés.
Lorsque la Tante Elroy portait la petite Ingrid dans ses bras, sa joie était si évidente, à sourire sans cesse. Tout le monde autour d’eux pouponnait le bébé et Archie plaisantait avec un grand sourire, “Ne la gâtez pas trop, d’accord ?” Même Annie répétait après lui.
Je me rendais compte qu’Albert était inquiet à propos de mes sentiments, alors quand il me prit à part en privé, je le rassurais, “Albert, ne te méprends pas. Je ne pleurais pas parce que j’étais en colère. En fait, je suis plus qu’heureuse pour Archie et Annie.”
Il secoua la tête et dit, “Candy, ce n’est la raison pour laquelle je t’ai emmenée à l’écart. Sais-tu que tu es très pâle ? Je sais que tu ne sens pas bien depuis ce matin…”
Comme pour prouver qu’il avait raison, je me sentais si nauséeuse que je devais me précipiter à la salle de bain avant qu’il ne puisse finir sa phrase. Consterné, il courrait derrière moi. Frottant le haut de mon dos, il demandait, sa voix débordante d’anxiété, “Dois-je appeler un medecin ?”
Comme ce matin, je n’avais pas vraiment envie de vomir, mais je pouvais seulement agiter mes mains. En fait c’était tout simplement l’un des symptômes que je ressentais depuis hier. Avec mes connaissances médicales, je me doutais déjà de ce qui se passé mais je ne voulais pas donner de faux espoirs à quiconque.
Quand enfin je levais la tête, une paire d’yeux bleus inquiets m’accueillait. “Candy, rentrons à la maison et reposons nous d’accord ?” dit-il en plaçant son bras d’un geste protecteur autour de mon épaule. Je ne voulais pas provoquer une agitation mais cela me faisait mal de voir Albert s’inquiéter pour moi, alors nous nous excusions et nous rentrions ensuite à la maison.
Sur le chemin du retour, je pouvais à peine cacher ma joie intérieure, mais je décidais que la première chose à faire serait de vérifier avec le docteur Leonard. Après avoir su que j’avais une semaine de retard sur mes règles et plus mes autres symptômes, il concluait avec certitude que j’étais enceinte [6]. A ce moment là, je me sentais presque l’envie de crier de bonheur. Dieu avait répondu à mes prières et tout ce que j’avais besoin était d’informer Albert à son bureau.
Quand il entendit les bonnes nouvelles de ma part, il était pour le moindre dire stupéfait. Pendant un moment, il semblait figé incrédule et puis tout d’un coup il me prit dans ses bras et m’embrassa fort comme si il ne voulait pas me laisser m’en aller. Puis, quand il m’accompagnait jusqu’à la voiture où mon chauffeur m’attendait, il me recommandait de prendre soin de moi, mais en même temps il me disait de ne pas me mettre trop de pression.
Pourtant, je n’étais pas tout à fait optimiste parce que je savais qu’un problème pourrait se produire, mais Dieu m’accordait la paix et au moment où nous étions prêts à déménager pour Londres, j’étais déjà enceinte d’environ cinq mois. C’est alors que je commençais à m’inquiéter d’autres choses.
La veille au soir de notre déplacement pour Londres, Albert et moi nous nous promenions le long de la rive du lac derrière la grande demeure des Ardlay une dernière fois, profitant ensemble d’un magnifique coucher de soleil. Assis sur un joli banc surplombant le lac, je posais ma tête contre son épaule, alors il me prenait dans ses bras. Puis je lui demandais tout en frottant doucement mon ventre, “Albert, veux-tu une fille ou un fils ?”
Il me fit un doux sourire, en plaçant affectueusement sa main sur la mienne sur mon ventre protubérant. “Cela n’a pas vraiment d’importance pour moi, Candy. Dans un cas comme dans l’autre le bébé est le nôtre et je vais le chérir lui ou elle de la même façon.”
Je soupirais longuement et je disais, “Je souhaite que le bébé soit un garçon parce que je veux remplir ma responsabilité en tant qu’épouse du seul mâle descendant d’une prestigieuse famille.”
Il répliquait doucement, “Ne sois pas stupide, Candy. Pour être honnête, je préférai une fille en premier pour qu’elle puisse s’occuper de son jeune frère tout comme Rosemary l’a fait pour moi.”
“Mais que faire si c’est notre seul enfant ?” demandais-je presque en sanglotant.
“Qu’il en soit ainsi. Cela me va, Candy,” répondit-il. La sérénité sur son visage me faisait déjà me sentir mieux. Puis il se pencha pour embrasser mon ventre et parlait à notre enfant à naître, “S’il te plaît, dites à votre mère que je suis béni de vous avoir tous les deux et que je ne demande rien de plus.”
Avec sa main toujours sur mon ventre, il se redressait pour m’embrasser sur les lèvres. Juste à ce moment là, nous sentions tous les deux le bébé bouger pour la première fois, comme si elle ou lui répondait à notre amour. Inévitablement, j’avais les larmes aux yeux et Albert était également tellement excité qu’il voulait le sentir à nouveau, mais cette fois il n’eut pas de chance. Il décidait de ne pas abandonner encore, alors il commença à chanter sa chanson folklorique écossaise favorite pour notre bébé, ses longs doigts étendus sur mon ventre. J’avais toujours aimé ses chansons parce qu’il avait une telle voix douce et gentille. Alors, je me joignais à lui pour chanter le refrain et notre enfant à naître exauçait peu de temps après notre vœux. A ce moment là, je me sentais si chanceuse de les avoir tous les deux avec moi et je me suis dit, Albert a raison, le sexe de l’enfant n’a pas d’importance, après tout.
Me blottissant contre lui après cela, nous avions discuté des prénoms pour le bébé. Albert me laissait choisir un prénom pour une fille et il choisirait le prénom du garçon. Je choisissais Rosemary alors qu’il choisissait Anthony comme si nous avions eu la même idée, alors nous avons souri l’un et l’autre en accord.
“Albert, si notre bébé est un garçon, il sera appelé William Anthony Ardlay, non ?”
Il confirmait, “Le prénom doit être toujours William, c’est la tradition dans notre famille.”
De retour dans notre chambre cette nuit là, alors que nous étions tous les deux enlacés dans le lit, je disais, “Albert, peu importe ce que ce sera, je prie pour que notre bébé soit en bonne santé et heureux et que Dieu lui accorde une âme sœur dans la vie, tout comme toi et moi.”
Avec un visage grave, il hocha la tête. “C’est vrai. Dieu nous a béni l’un et l’autre. La vie n’est jamais parfaite, mais t’avoir, fait que ma vie vaut la peine d’être vécue, Candy. Nous avons traversé des hauts et des bas avant, mais je suis convaincu qu’ensemble nous pouvons faire face à tous les problème à venir.”
Lorsque que toutes les feuilles sont tombées, notre fils Anthony est né à Londres. Il ressemblait exactement à un mini Albert, parfait et beau comme un ange, ce qui amenait des larmes incontrôlables à mes yeux. Mon prince était heureux d’être père, berçant le bébé dans ses bras, incapable de croire que le petit bout était son fils.
“Elevons notre enfant ensemble, Candy,” disait Albert d’une voix émue avec une étincelle dans ses yeux. “Cela ne sera pas facile, mais nous devons faire de notre mieux pour qu’Anthony grandisse heureux avec l’amour de ses deux parents.”
“Oui, notre fils Anthony, va nous voir vieillir ensemble et nous le verrons se marier et avoir une famille,” je répondais sincèrement avec des larmes aux yeux.
Hochant la tête, il insistait, “Tout comme l’a dit Melle Pony, nous ne savons pas ce qui nous attend au tournant, mais faisons face à l’avenir ensemble, Candy.”
Nous nous sommes ensuite embrassés et avons partagé des larmes de gratitude.
FIN
= o = o = o =
Ce chapitre est particulièrement long, merci pour la lecture ! J’aurai pu écrire davatange, mais il est temps de refermer cette courte histoire afin que je puisse me concentrer à l’écriture de ma longue histoire “Love Never Fails”.
Similaire au chapitre précédent, ce chapitre est juste mon imagination basé sur mon interprétation du manga, les spoilers de Candy Candy Final Story (CCFS) et l’ancien roman de Candy Candy.
Scott, Ingrid et Anthony sont mes personnages.
Concernant le kilt qu’Albert portait pour le mariage, je me suis inspirée à partir d’un site web qui vend des kilts. Pour ceux qui sont plus familiers avec les kilts et ses accessoires, s’il vous plaît n’hésitez pas à me corriger si je me suis trompée. Merci d’avance.
Pour moi, au moment où Albert a révélé qu’il était le Prince de la Colline le jour où Candy est retournée à la Maison de Pony, elle était déjà amoureuse de lui. A plusieurs reprises dans ses lettres personnelles qu’elle lui adresse après ces retrouvailles, elle s’adresse à lui comme son prince. Il était clair que Candy éprouvait de forts sentiments romantiques pour Albert parce qu’une fille saine d’esprit n’appelerait jamais un homme ‘mon prince’ si ce n’était pas le cas.
En outre ce sentiment de désir était aussi évident dans leurs lettres. Par exemple pour l’anniversaire de Candy qui a eu lieu juste après qu’Albert lui ait révélé qu’il était son prince, elle lui a ouvertement demandé des congés comme cadeau d’anniversaire de telle sorte que son prince puisse rester et parler beaucoup avec elle, ce qui est typique d’une fille amoureuse. Sinon pourquoi voulait-elle sa compagnie à ce point ? Non seulement cela, Albert ne semblait pas surpris non plus de sa demande, comme si c’était la chose la plus naturelle pour elle de lui demander cela et il lui avait même préparé des cadeaux d’anniversaire à l’avance pour lui faire plaisir.
Dans le prologue de CCFS, il est dit que la vie de Candy a changé de façon significative le jour où Annie a été adoptée par les Brightons, ce qui était également le jour où Candy a rencontré son Prince de la Colline. Ainsi l’histoire commence par nous dire comment Candy a rencontré son prince, l’homme le plus important de sa vie.
Puis Mizuki, l’auteur de Candy Candy, place les lettres de correspondances d’Albert et Candy après son retour à la Maison de Pony dans l’épilogue de CCFS. “Un épilogue est un chapitre final à la fin d’une histoire qui souvent révèle les destins des personnages…” (copié de wikipedia). Par conséquent l’histoire se termine en nous disant que Candy et son prince sont tombés amoureux l’un de l’autre.
Notes :
[5] J’ai eu l’idée en lisant le blog d’un massothérapeute à propos d’un de ses patients musicien, qui a subi un accident vasculaire cérébral au beau milieu de son concert et qui à la suite était partiellement paralysé. Le poing de sa main droite était paralysé, mais plus tard il a guéri.
[6] Le test de grossesse n’était pas encore disponible à cette époque. S’il vous plaît corrigez moi si je me suis trompée.
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